Guilin et les Rizières

Nous sommes agréablement surpris d'arriver à Guilin que nous pensions être une ville de passage sans grand intérêt. Nous n'en verrons pas beaucoup mais avons un hôtel au bord d'un lac où les chinois viennent se promener, courir, ou faire du Taï Chi. Il y a un pont en verre où les gens viennent enfiler un costume pour se faire photographier, c'est très convivial et un peu kitsch.

Ce 1er soir nous n'en voyons que peu car sommes arrivés tard en avion et avons organisé notre voyage avec notre taxi. Nous partons le lendemain à 7h30 vers la région des rizières. Le lendemain matin, pas de réceptionniste, de bus ou de personne parlant anglais pour nous accueillir à une heure si matinale. Nous sommes donc très heureux et fiers d'avoir réussi malgré tout à nous débrouiller pour :

• petit-déjeuner
• laisser nos bagages à la consigne
• s'être fait trouver par une famille chinoise allant aussi aux rizières (et ne parlant pas un mot d'anglais)
• et avoir trouvé le bus qui finalement passait nous prendre quelque part dans la ville et non à l'hôtel !

Hourra, nous voici en route !! Et c'est rigolo car nous sommes les seuls étrangers parmi les touristes chinois. L'arrivée aux rizières commence par un délicieux repas au pied de la montagne: du poulet aux noix de cajou pour moi et un poisson entier pour Micka, le tout servi avec la spécialité du coin : du riz cuit dans un morceau de bambou. C'est la 3ème fois que nous nous servons de notre recueil de pictogramme pour demander du riz (car il n'apparaissait pas sur la carte) et encore une fois, les gens n'ont pas semblé avoir compris. heureusement, au bout d'un moment nos voisines nous ont fait comprendre qu'il y aurait bien du riz :)

Nous avons bien rigolé en voyant ce poisson entier arriver, et en comprenant qu'il faudrait le manger avec les baguettes. Et nous avons encore plus ri en comparant l'assiette de Micka et celle de notre voisine à la fin du repas qui avait pris le même poisson. Chez Micka (qui a fait de son mieux), on retrouve la tête, les arêtes et la nageoire. Chez la voisine chinoise, il ne reste qu'un petit tas d'arrêtes dans un coin. Impossible de distinguer la tête ou les nageoire, ou même la mâchoire, tout a été nettoyé de sa chair. C'est à se moment qu'on se dit que même si on a l'impression de ne pas gaspiller, et bien on peut toujours faire mieux.

On signe un petit papier validant qu'on ne reviendra pas avec le bus (pas sur que ça ait une grande valeur car c'était sur un coin de publicité) puis nous prenons le téléphérique pour admirer la vue et commencer notre marche.

A cette période de l'année, les rizières sont mises en eau. Il y en a beaucoup de sèches pour le moment, et il faut monter beaucoup plus haut pour voir les premières rizières se remplir et l'eau cascader vers les rizières plus basses. Mais d'où vient cette eau ? Mystère !

En tout cas le paysage est magnifique : nous pouvons voir les rizières s'étendre sur plusieurs collines alentours. Nous profitons de la vue depuis l'esplanade du téléphérique, puis nous partons à la recherche de notre lieu de repos à env. 4 heures de marche de là.

Nous passons au milieu de bambous gigantesques et très larges, au dessus d'une petite rivière, montons et descendons à travers les rizières. C'est un vrai labyrinthe et il y a très peu d'indications. Quelques personnes travaillent dans les rizières, mais nous ne croisons que très peu de monde. Heureusement que Micka a préparé notre trajet et a une application avec tous les sentiers de randonnées. Avec le GPS, impossible de se perdre !

Après Hong Kong et Shanghaï, se retrouver dans la nature nous fait du bien. Le lieu est très calme, tout à l'air d'aller lentement en comparaison des mégalopoles visitées les jours précédents.

Notre auberge est très sommaire mais les gens sympatiques et nous y resterons même diner.

Le lendemain ce sera une deuxième marche afin de voir la colline du dragon à 7 bosses. Sur notre chemin : un mariage, 3 chinois en train de faire pipi, des poules, des vendeuses ambulantes au milieu de nulle part et des étudiants rentrant chez eux en uniforme.

Les rares personnes que nous croisons nous regardent avec intérêt quand on tente un petit "Ni hao" ("bonjour"); enfin, elles rigolent une fois qu'elles ont compris qu'on essayait de leur dire bonjour :)

Les photos parleront un peu plus de ce que nous avons vu. Ca nous a vraiment beaucoup plu !

Le retour sera plus sportif et un peu plus... pittoresque : 30 min en minibus avec un chinois rotant et chantant fort et faux durant une grande partie du trajet, puis 4h de bus pour faire 100km sur une autoroute en plein travaux.

L'idée était d'arriver jusqu'à la ville de Yangshuo pour y aller voir le soir même un spectacle connu dans le monde entier.

Sauf que le fleuve est en crue, et que nous constatons en y arrivant que le spectacle est annulé. Idem pour la croisière sur le fleuve qui devait nous ramener à Guilin le lendemain. Il ne reste que le marché à touristes, autant dire qu'on passera vite notre chemin. On part se reposer et dormir, et rentrons à Guilin le lendemain pour aller faire le tour du lac, être pris en photo par des chinois et visiter une pagode.

Terminé la nature, demain nous serons à Pékin :)