Death Valley
États-Unis – dimanche 26 mai 2013
En prenant la voiture ce matin pour partir à la Vallée de la Mort, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre mais dès la première heure de route (sur les 4 nécessaires pour atteindre le centre du parc), le paysage se transforme peu à peu. Les arbres fruitiers et les vignes laissent la place aux buissons et yuccas, puis il ne reste bientôt que cailloux, arbustes et touffes d'herbe.
La route est parfaitement droite pendant des kilomètres. Pas une habitation à l'horizon, et les voitures se font de plus en plus rares. Nous avons pénétré dans le désert de Mojave, dont la Death Valley n'est que la partie la plus sèche. Les vallées et les montagnes se succèdent, et au bout de 3 heures, nous finissons par traverser la seule et unique ville du trajet : Trona. C'est une ville minière, à moitié abandonnée, où tout n'est que rouille, sel, sable et poussière.
Nous poursuivons notre route et franchissons une dernière élévation, d'où la vue est impressionnante. En face de nous, une grande étendue de... rien du tout en fait. Il n'y a que de la roche à des centaines de kilomètres à la ronde.
Puis enfin, nous arrivons à destination : la Vallée de la Mort se trouve au centre d'une succession de montagnes et de vallées. Les montagnes bloquent la pluie et empêchent l'air de circuler. Ajoutez à cela l'altitude la plus basse du contient américain (82m en dessous du niveau de la mer), et vous obtenez le désert le plus chaud de la planète.
Le record a été enregistré à 56°C, mais nous n'avons eu que 42°C, pile dans les moyennes saisonnières. Pas de quoi s'affoler, donc, surtout que la température dégringole à 30°C la nuit.
Autant dire qu'avec des températures pareilles, nous avons passé beaucoup plus de temps dans la voiture que sur les chemins de randonnée. Et dire qu'à Yosemite, il y a 2 nuits de cela, il faisait 1°C ! Bien entendu, nous avions prévu glacière, réserves d'eau, casquette et crème solaire.
La Death Valley est immense et offre de nombreux paysages différents : des montagnes aux couleurs et matières différentes, quelques dunes de sable, des étendues de sel, des canyons formés avec les anciens sédiments d'un lac, et même une oasis. C'est un paradis pour géologues (surtout ceux qui ont des voitures climatisées). Voici les endroits qui nous ont le plus marqués :
Badwater, le point le plus bas et le plus chaud de la vallée, et son tapis de sel cristallisé à perte de vue. Le peu d'eau présent dans la Death Valley descend ici avant de s'évaporer. Tout ce sel, ça donne soif!
Devil's Golf Course, un champ ahurissant de cristaux de sel aux formes bizarres. Accessible uniquement par une piste au milieu de la mer de sel. Encore du sel, je boirais bien une petite gorgée.
Le Golden Canyon propose une ballade de 3km au milieu de roches de toutes les couleurs. Sous ce soleil de plomb, ce n'est pas vraiment une partie de plaisir, mais qu'est ce que c'est beau ! Surtout qu'au beau milieu du canyon, Célia s'est écriée: "mais, .... On est dans Star Wars !!!" En effet, nous sommes dans le paysage de l'attaque de Luke Skywalker et Obiwan Kenobi par les hommes des sables ! Et si on ouvrait une petite bouteille d'eau pour fêter ça ?
Les dunes de sable à coté de Stovepipe Wells, parfaites pour une promenade au coucher du soleil, et une bonne occasion pour prendre de jolies photos.
Dante's View, tout en haut des montagnes. La température devient agréable et les points de vues offrent des paysages à couper le souffle sur la vallée 1300m plus bas.
Enfin, notre hôtel, à Stovepipe Wells, qui fut très agréable, en plus de proposer de VRAIS croissants au petit déjeuner et de la bonne viande le soir avec de la purée de patates douces.
Nous souhaitions remercier ici notre glacière, sans qui ce voyage n'aurait pu être possible, et nous adressons nos sincères condoléances aux dizaines de litres d'eau bus pendant ces deux jours.