Golden Gate & High Tech : welcome to San Francisco !
États-Unis – lundi 20 mai 2013
Nous avions hâte de visiter San Francisco. La ville est connue pour être l'une des plus belles et des plus fascinantes d’Amérique. Mais après notre journée de route, c'est Oakland qui nous attend, pour un repos bien mérité. Nous n'avons pas eu le courage de reprendre la voiture et d'aller faire un tour le soir de notre arrivée.
C'est donc le lendemain, en pleine forme, que nous attaquons la visite. Premier objectif : aller rendre la voiture de location. Comme à Paris, circuler en voiture à San Francisco est plus contraignant que d'utiliser les transports en commun.
Nous nous permettons quand même un petit détour par le célébrissime Golden Gate Bridge. De l'autre coté du pont, la vue sur la ville, la baie, et sur le grand pont rouge, est magique. C'est ce genre de moment qui nous fait réaliser subitement que nous sommes à l'autre bout du monde, dans un autre univers.
La voiture est rendue, et nous voici en plein Business District, le quartier des gratte ciels. La ville a ici un petit coté New York, en plus propre et plus relax : les gens courent moins vite, sont plus souriants, et surtout, il y a des bancs.
Enfin, si les gens courent moins vite, c'est aussi pour une raison évidente : la ville est bâtie sur des collines, et les routes ressemblent à des montagnes russes. Les pentes sont très raides, si raides que certains trottoirs sont plutôt des escaliers. Les voitures, elles, grimpent péniblement les côtes moteur à fond, et dévalent les descentes les 2 pieds sur le frein.
Mais revenons à notre ballade. Après ce petit tour parmi les tours, nous nous arrêtons au Wells Fargo Museum qui retranscrit l'époque des diligences et du Pony Express. La ville est devenue le centre financier de l'Ouest pendant la ruée vers l'or de 1849 en Californie, et les diligences transportaient or, courrier et voyageurs à travers le pays. En 1870, il faut 41 jours pour expédier du courrier de New York à San Francisco. Le musée n'est pas très grand mais se révèle très bien fait.
Poussés par la faim, nous nous dirigeons ensuite vers Chinatown, le quartier chinois le plus grand des états unis. Une fois le porc au caramel et le riz avalés, nous continuons notre périple à travers les pentes de San Francisco.
La plus célèbre d'entre elles, Lombard Street, est si raide qu'elle à renoncé à la route droite pour adopter les virages en lacets. De nombreuses voitures tentent leur chance pour descendre la pente à 20%, sous l’œil des touristes qui s’essoufflent à monter les trottoirs-escaliers.
Et on redescend encore jusqu'au port, Fisherman's Wharf. Ce port, qui était jadis le plus important de la côte, est devenu un coin à touristes sans grand intérêt. Nous retrouvons quelques lions de mer au Pier 39, aussi tranquilles que leurs cousins de Big Sur malgré les nombreux touristes qui les observent. Cela fait 20 ans qu'une colonie de lions de mer à élu domicile ici, au milieu de la ville et des bateaux.
Après une telle marche, le retour se fait grâce aux célèbres Cable Cars, ces tramways crées dans les années 30 pour franchir les collines de la ville. Le trajet est pittoresque : le tram tremble, grince, couine, sonne sa cloche, le tout à une vitesse qui ne doit pas dépasser les 10 km/h. Pas très reposant, finalement, mais franchement amusant.
Le lendemain matin, nos hôtes d'Oakland décident d'aller faire un petit tour à la plage. Ils vont régulièrement promener leur chien là bas, accompagnés de leurs amis, et de leurs chiens. Pour changer un peu et passer un peu de temps avec nos colocataires de 4 jours, nous décidons de les accompagner. Là bas, c'est un peu DogLand, le parc d'attractions pour toutous. Des centaines de chiens petits, gros, vieux ou jeunes courent partout, aboient, attrapent la balle ou se promènent sous l’œil de leurs maîtres. Nous passons un agréable moment à marcher au bord de l'eau en discutant avec Samantha, Jo et leurs amis.
Au retour, nous nous faisons déposer au Golden Gate Park, l'équivalent de Central Park de New York. Nous nous arrêtons notamment au Tea Garden, un jardin de style japonais pas très grand et un peu cher. Encore une fois, la fatigue accumulée au cours des derniers jours se fait sentir, et nous décidons de rentrer tôt pour nous reposer.
Dimanche matin, on a fait des crêpes. Nos hôtes organisent régulièrement des repas à thème avec leurs amis, et dimanche soir, comme par hasard, c'est le repas Français. On va leur montrer ce que c'est, des bonnes crêpes faites maison ;) Une fois la pile terminée, nous partons au centre ville pour retourner au Golden Gate Bridge. Sauf que le bus qui devait nous y emmener n'est jamais passé. Pas grave, il en faut plus pour nous démotiver. Nous décidons alors de nous promener le long d'Embarcadero, l'avenue qui longe la baie. Un marchand de glaces au chocolat nous fait vite oublier le Golden Gate, et nous continuons pour nous rendre au départ du bateau pour Alcatraz.
Alcatraz, c'est le deuxième symbole de la ville. La prison réputée inviolable a détenu les plus dangereux criminels du pays. La visite est passionnante, un audio guide très bien fait décrit les conditions de vie des gardiens et des prisonniers. Nous découvrons les anciennes cellules, les espaces de vie, mais aussi les mutineries et un trou creusé à la petite cuillère, par où 6 détenus ont tenté de s'enfuir.
Cerise sur le gâteau, l’île est aujourd'hui très fleurie et offre des vues incroyables sur la baie et sur San Francisco. Parfait pour prendre quelques belles photos !
Nous rentrons le soir pour le repas français. Tous les deux, nous étions un peu sceptiques concernant la cuisine française made in USA. Nous avons été bluffés : tomates à la provençale, cordon bleu, gratin dauphinois, salade de pommes de terre et même de la baguette ! Et en dessert, des crèmes brûlées en plus de nos crêpes. Tout était vraiment bon, un grand bravo !
Lundi, nous quittons San Francisco pour rejoindre le parc national de Yosemite. Mais avant tout, un détour par la Silicon Valley s'impose. Pas question de quitter la région sans faire notre pèlerinage là où sont nés Google, Yahoo, Intel, Facebook, HP et de nombreux autres.
Alors, c'est comment, la Silicon Valley ? Située à 45 minutes de San Francisco, la vallée comprend une dizaine de villes qui ressemblent de loin à une banlieue américaine banale. Les grandes compagnies se sont installées dans des zones d'activités où elles occupent souvent d'immenses campus. Google occupe tellement d'espace que les employés (en shorts et tongs) se déplacent à vélo entre les différents bâtiments. Chez Facebook, d'immenses parkings ceinturent la vingtaine de bureaux.
Malheureusement, pas moyen d'entrer à l'intérieur, il faudra se contenter d'une ballade à proximité. Seul Intel propose un petit musée, très bien fait, sur la fabrication des processeurs.
Mais pourquoi tant de sociétés ont été crées à cet endroit ? En grande partie grâce à l'université de Stanford, toute proche, qui a longtemps incité les étudiants à créer leurs entreprises hi-tech. Tout un univers de start-ups s'est développé, et les investisseurs se sont aussi installés à proximité. Ajoutez à cela le soleil, la proximité relative avec la mer et San Francisco, l'ambiance studieuse mais détendue, et vous obtenez le plus grand foyer d'innovation de ces 20 dernières années.
Nous quittons la Vallée pour passer la nuit non loin de Yosemite. Fini la ville et le high tech, demain c'est back to nature !