Concert, bloody concert !
Stade de France, St Denis – jeudi 23 septembre 2010
Le titre doit probablement vous rappeler une chanson d'un certain groupe de rock irlandais un peu connu, et pour cause... Eh oui, nous avons eu l'incroyable chance d'aller voir U2 en concert au Stade de France !
Rien n'était encore certain lorsque nous nous sommes retrouvés à 17h, ce 18 septembre 2010, devant le Stade de France. En fait, l'histoire est assez compliquée : des amis de la maman de Célia, fans inconditionnels du groupe, avaient réussi à obtenir 4 places pour le concert de Juillet 2009. Mais à la suite d'une erreur informatique, ils s'étaient retrouvés relégués tout au fond du stade. En guise de dédommagement, ils se sont vu offrir 4 places pour la tournée 2010.
Seulement, un heureux événement a empêché deux de ces personnes d'y assister, et c'est nous qui avons hérité des précieuses places !
Un peu anxieux, nous nous présentons au guichet avec Fred et Fabrice, que nous connaissions déjà. Le caissier cherche dans sa liste, puis nous tend une enveloppe, avec à l'intérieur les 4 fameuses places. Ouf, c'est parti !
La foule est au rendez-vous et les abords du stade sont déjà bondés. Les fans, dont certains sont habillés U2 des pieds à la tête, s'amassent devant l'entrée de la pelouse. Les baraques à frites passent en boucle "Sunday Bloody Sunday" et "With or without you", les militants des ONG font signer des pétitions, et les dernières places encore en vente à la sauvette s'arrachent à prix d'or.
En passant l'entrée, nous jetons un rapide coup d'oeil aux billets, qui indiquent "tribune basse". C'est plutôt bon signe, on devrait être proche de la scène... mais, attends un peu... autre chose est inscrit sur fond noir, là, tout en bas du ticket...
"Carré Or"
Ah ouais. Quand même. Les organisateurs ont assuré ! Nous nous retrouvons dans les toutes meilleures places du Stade de France. Décidément, quelle chance !
Mais le plus gros choc, ce fut sans doute en rentrant dans l'arène du stade. La première chose qui nous a frappé, c'est l'immense structure en métal qui surmonte la scène, comme une sorte d'araignée à 4 pattes. Elle doit bien faire 70m de hauteur et autant de coté, et occupe une bonne partie de notre champ de vision. Des projecteurs fixés sur les pieds, des centaines d'enceintes au dessus, un impressionnant écran géant circulaire autour... ca promet !
Nous descendons les marches et nous installons à notre place, sans trop y croire : nous sommes sur le coté de la scène, pile dans l'axe, a à peine 20m du podium. Le stade se remplit rapidement, la fosse est déjà bien pleine, la pression commence à monter.
Enfin, 19h30, la première partie commence, assurée par le groupe Interpol. Le démarrage est un peu difficile, mais ils ne tardent pas à mettre l'ambiance. Après 45 minutes d'un très bon concert, le groupe quitte la scène sous les applaudissements et sont vite remplacés par une horde de techniciens qui s'affairent pour procéder aux derniers réglages.
Le stade est maintenant plein à craquer. Une véritable marée humaine a envahi la pelouse et les gradins. Plus de 96 000 spectateurs sont là, c'est le record du Stade de France, tous événements confondus ! La foule attend U2 avec impatience, les olas s'enchainent. Puis, après 50min interminables de "derniers réglages", l'écran géant s'allume, la musique démarre, et les stars arrivent sous les clameurs du public.
Bono ne tient déjà plus en place. A peine arrivé, il court à la rencontre du public et fait le tour de la scène en saluant la foule, qui le lui rend bien. L'ambiance est à son maximum, et le volume des guitares aussi ! Le show démarre avec une chanson du dernier album, au cours de laquelle Bono présente le groupe dans un français quasi parfait.
La mise en scène est très impressionnante. La structure s'illumine de toutes les couleurs, des passerelles mobiles passent au dessus de la fosse et relient la scène à un podium circulaire, l'écran géant montre le groupe filmé en direct et bien sur, des dizaines de projecteurs viennent illuminer le tout.
Puis vient le premier classique, Beautiful Day. Dès les premières notes, la foule s'empare du morceau et accompagne le groupe, qui se donne totalement à fond. De notre coté, ca fait bien longtemps que nous ne sommes plus confortablement installé sur notre siège. Nous sommes debout, comme tout le monde, les bras en l'air, comme tout le monde, et nous avons toujours notre vue imprenable sur les musiciens et le chanteur qui continuent de mettre le feu au stade.
Bon, je dois avouer que je ne connais presque pas le dernier album de U2. Mais peu importe, car ce soir les classiques s'enchainent : Beautiful Day, Magnificent, Elevation, Mercy, Vertigo, Where the streets have no name, With or without you, et j'en oublie (la liste complète est disponible ici). Toutes ces chansons, on les a déjà entendues 10 000 fois à la radio, mais les voir se chanter en direct, juste devant nous, c'est juste... (euh non, j'arrive pas à trouver le mot)
Viennent aussi les chansons plus calmes, où les effets lumineux s'estompent et le son des guitares faiblit. Bono invite une jeune femme sur scène, elle se rapellera sans doute tout sa vie de ce moment. Puis le son et l'ambiance remontent avec Sunday Bloody Sunday. Les surprises s'enchaînent, l'écran géant se déplie et vient presque toucher les têtes des chanteurs, Quelques chansons plus tard, le batteur joue "Until the end of the world" au djembé.
U2, fidèle à ses habitudes, dédie ses chansons aux grandes causes. Ce soir, ca sera à Aung San Suu Kyi avec MLK, et à la lutte contre la pauvreté et le sida avec Hold Me, Thrill Me, Kiss Me, Kill Me
Le temps passe vite, très vite, et bientot le groupe fait une première sortie. Il reviendra quelques instants plus tard avec "One", et une sorte de micro lumineux, suspendu au dessus de la scène, auquel Bono s'accroche pour se pencher au dessus de la fosse, comme s'il allait se jeter dans la foule.
La deuxième sortie arrive, et la fin approche à grand pas. Pour With or without you, l'énorme boule à facette perchée au sommet de la structure s'illumine et rayonne dans tout le stade. Puis lentement, inexorablement, c'est la fin. Le dernier morceau s'achève, le groupe salue une dernière fois la foule et repart sous les acclamations.
Une fois les lumières revenues, il nous a fallu quelques minutes pour nous en remettre. Le stade était déjà à moitié vide lorsque nous partîmes, non sans jeter un dernier coup d'oeil à la scène, redevenue noire et inerte.
Ce fut un moment extraordinaire, inoubliable, et une chance incroyable ! Alors encore une fois, merci à Christine et Martial pour nous avoir donné leur place, à Fred et Fabrice pour nous avoir accompagné à cette super soirée, et merci à U2 pour avoir proposé un show aussi énorme !
Bon allez, je vais me remettre un petit coup de Beautiful Day :)
Note : je suis en train de réfléchir à la façon de faire tenir les 20 minutes de vidéo qu'on a filmé sur le serveur... patience donc !